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Surveiller la température des pièces avec des capteurs connectés DIY

Surveiller la température des pièces avec des capteurs connectés DIY

Surveiller la température des pièces avec des capteurs connectés DIY

Pourquoi surveiller la température de ses pièces ?

Être au courant de la température chez soi n’est pas juste un caprice de geek. C’est un levier puissant pour améliorer son confort, faire des économies d’énergie, et éviter des désagréments (moisissures, perte de chaleur, etc.). Dans une maison bien isolée, des variations trop importantes entre pièces peuvent pointer du doigt un défaut d’isolation ou une mauvaise circulation de l’air.

Et puis entre nous, qui n’a jamais eu l’impression que la chambre était un frigo pendant que le salon tournait à 25°C en hiver ? Une surveillance fine permet d’identifier ces écarts et d’agir de manière ciblée.

Maintenant, on peut évidemment claquer 300 € dans des capteurs tout faits de grande marque. Mais est-ce bien nécessaire quand on peut fabriquer un système fiable, simple, et bien plus fun à bricoler soi-même ? C’est là qu’intervient le DIY.

Matériel requis pour un capteur DIY efficace

Voici ce que j’utilise depuis plusieurs mois, après pas mal de tests et de tâtonnements :

Coût total : entre 5 et 12 € par capteur selon le matériel, autant dire imbattable. Et une fois le montage compris, faire une douzaine de capteurs ne prendra que quelques heures.

Assemblage étape par étape

Pas de panique : c’est largement faisable avec quelques bases en bricolage électronique.

  1. Branchement : connectez le capteur de température à l’ESP8266. Pour un DHT22, il suffit de relier :
    • Le VCC du capteur au 3V3 de l’ESP8266
    • Le GND au GND
    • Le signal (DATA) à un port GPIO, typiquement D4

    Ajoutez une résistance de 10kΩ entre VCC et le signal pour fiabiliser les lectures.

  2. Flash de Tasmota ou ESPhome : ici, on a deux écoles. Personnellement, je suis un adepte de ESPhome, intégré à Home Assistant, mais Tasmota reste une excellente alternative pour ceux qui veulent éviter le YAML ou Home Assistant.
  3. Configuration : une fois flashé, configurez le capteur dans l’interface web. ESPhome permet de déclarer le DHT en quelques lignes :
    sensor:  - platform: dht    model: DHT22    pin: D4    temperature:      name: "Température Salon"    humidity:      name: "Humidité Salon"
  4. Intégration dans Home Assistant ou MQTT : une fois connecté au Wi-Fi, le capteur remontera les mesures automatiquement. Vous pouvez ensuite suivre ces données dans un dashboard ou les utiliser comme déclencheur (ex : couper le chauffage si la pièce est à 22°C).

Cas pratique : surveillance multi-pièces à petit prix

Chez moi, j’ai installé 6 capteurs :

Aujourd’hui, mon Home Assistant m’affiche une carte thermique de la maison. D’un coup d’œil, je sais où il fait bon, où il faut agir. Surtout, j’ai pu configurer l’ouverture d’un volet ou l’activation d’un radiateur en fonction des relevés.

Et pour ceux qui se posent la question : oui, les capteurs tiennent bien dans le temps. Mon plus ancien détecteur, qui tourne dans la salle de bains (zone critique niveau humidité), est en poste depuis 1 an sans failles.

Des cas d’usage malins

Ce n’est pas juste « prendre la température » pour jouer les météorologues de salon. Avec ces capteurs, vous pouvez :

Et mon outil préféré en complément ? Le tableau de bord “Thermique” de Home Assistant, couplé à des automations simples mais diablement efficaces. Résultat : moins de gâchis énergétique, plus de confort, et un bon point pour la planète.

Quelques conseils de terrain

Après plusieurs mois de tests, voici ce que j’ai appris (parfois dans la douleur) :

Et si on veut aller plus loin ?

Libre à vous d’ajouter :

Certains utilisateurs vont jusqu’à créer des heatmaps en temps réel avec Grafana. C’est un peu plus technique, mais ça en jette.

Pourquoi ce projet vaut le coup

Créer ses propres capteurs, c’est apprendre, comprendre, et gagner en autonomie. On passe du statut de consommateur de solutions à celui d’acteur.

Et honnêtement, entre les économies réalisées, le confort optimisé et le plaisir du « c’est moi qui l’ai fait », ce type de projet trouve sa place naturellement dans n’importe quelle maison connectée.

En prime, cela ouvre la voie à d’autres automatismes : volet automatique sur seuil de température, ventilation contrôlée, ou encore notifications en cas d’anomalie inhabituelle dans vos relevés.

Si vous cherchez un point d’entrée simple, économique et utile dans le monde de la domotique DIY, surveiller la température avec des capteurs connectés que vous fabriquez vous-même est une excellente porte d’entrée. Laissez parler votre côté geek-bricoleur, vous ne le regretterez pas !

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