DomoGeek

Raspberry Pi : applications domotiques

Raspberry Pi : applications domotiques

Raspberry Pi : applications domotiques

Pourquoi le Raspberry Pi a conquis la domotique

Le Raspberry Pi, c’est un peu le couteau suisse du geek bricoleur. Depuis sa sortie, ce mini-ordinateur à prix contenu a trouvé sa place dans des milliers de projets DIY, et la domotique n’a pas échappé à la tendance. Petit, puissant, peu gourmand en énergie, et surtout très abordable, il offre la flexibilité nécessaire pour créer des systèmes domotiques sur mesure, évolutifs et sans abonnement. Une aubaine pour tous ceux qui aiment garder le contrôle à la maison… et sur leur portefeuille.

Si vous vous êtes déjà demandé s’il était possible d’automatiser l’éclairage du salon ou de surveiller votre habitation à distance sans casser votre PEL, vous êtes au bon endroit. Voici un tour d’horizon concret des usages domotiques du Raspberry Pi, avec des exemples issus de projets solides, testés à la maison (oui, ça vient du vécu).

Ce qu’il vous faut pour démarrer

Avant de plonger dans les possibilités domotiques du Raspberry Pi, posons les bases. Voici le matériel de départ recommandé :

En fonction de vos projets, vous ajouterez ensuite capteurs, relais, caméras, modules RF, Zigbee ou MQTT. Mais ça, on y vient.

Home Assistant : le cerveau de votre domotique

Commençons par l’incontournable : Home Assistant, probablement l’un des projets les plus populaires sur Raspberry Pi. Ce système open source transforme votre Pi en véritable centrale de pilotage domotique.

Pourquoi Home Assistant ? Parce qu’il est gratuit, activement développé, et compatible avec une quantité folle d’équipements et de protocoles (Zigbee, Z-Wave, MQTT, Shelly, Philips Hue, Netatmo, et j’en passe). En gros, il fait dialoguer entre eux des appareils qui normalement ne se parlent pas. Et vous, vous reprenez le contrôle.

Installation express :

  1. Téléchargez l’image officielle de Home Assistant OS via balenaEtcher
  2. Flashez votre carte SD ou SSD
  3. Insérez-la dans le Pi et démarrez
  4. Accédez à http://homeassistant.local:8123

En moins d’une heure, vous avez une interface web claire, accessible depuis votre smartphone ou votre PC, pour gérer vos ampoules, prises connectées, volets ou capteurs de température.

Automatisations DIY : du concret à la maison

Quand on parle de domotique « faite maison », on veut du fonctionnel. Voici quelques exemples d’automatisations que j’ai mises en place chez moi avec un Raspberry Pi + Home Assistant :

Et ce ne sont que quelques exemples issus des dizaines d’automatismes en service à la maison. Le tout repose sur un Raspberry Pi 4 avec un SSD de 128 Go, sans souci de latence ou coupure depuis plus d’un an.

Pilotage vocal : oui, c’est possible (et sans cloud)

Alexa et Google Assistant, c’est pratique, mais ça cause un peu trop à la Silicon Valley à mon goût. Si comme moi vous aimez garder votre vie privée… privée, le Raspberry Pi peut devenir votre propre assistant vocal.

Un projet mûr et stable : Rhasspy. C’est une plateforme de reconnaissance vocale locale, compatible avec Home Assistant. On peut donc créer des commandes vocales du type « Allume le salon » ou « Ferme les volets à 22h » sans envoyer un octet à l’extérieur.

Côté matos :

Et hop, une fois configuré, vous parlez, votre maison obéit. Le tout, sans que Jeff Bezos écoute au passage.

Caméras DIY : vidéosurveillance économique

Pas besoin de payer un abonnement mensuel pour garder un œil sur votre propriété. Le combo Raspberry Pi + MotionEye (ou Frigate pour les plus avancés) est bluffant pour monter une solution NVR maison.

Avec MotionEye, vous pouvez :

Exemple concret : un vieux Pi 3 avec deux caméras USB et une clé Wi-Fi me permet de surveiller l’entrée et le jardin. Pas de cloud, et en plus je récupère les vidéos en local.

Pour ceux qui veulent aller plus loin, Frigate exploite le machine learning pour identifier la présence humaine (et éviter qu’un chat déclenche 300 notifications). Sur un Pi 4 – ou mieux, un serveur avec accélération GPU – c’est redoutablement efficace.

Passerelles Zigbee, RF ou Z-Wave : tout faire dialoguer

La clé d’une domotique réussie, c’est l’interopérabilité. Et là encore, le Raspberry Pi s’en sort très bien. Il peut jouer le rôle de passerelle entre vos objets connectés et Home Assistant, avec les bons dongles :

Un seul Raspberry Pi peut centraliser tous ces protocoles via Home Assistant. C’est propre, stable, et ça évite de multiplier les box propriétaires incompatibles entre elles.

Les limites à connaître (et comment les contourner)

Attention : aussi polyvalent soit-il, le Raspberry Pi n’est pas une centrale nucléaire. Il a ses limites :

Personnellement, j’ai mis un onduleur (type APC Back-UPS 700) pour éviter les coupures inopinées et j’ai supprimé tous les logs superflus pour préserver le SSD. Résultat : uptime de 276 jours sans redémarrage à ce jour.

Ce que le Raspberry Pi change vraiment

Plus qu’un gadget, le Raspberry Pi devient un outil central dans une installation domotique moderne. Il permet de faire tomber les murs entre les marques, de reprendre la main sur ses appareils, et surtout d’apprendre en pratiquant.

Et si vous aimez bidouiller, repenser les usages du quotidien avec une approche « maison », c’est un terrain de jeu passionnant. De la passerelle Zigbee DIY à l’assistant vocal local en passant par l’automatisation complète du chauffage, tout devient possible.

Alors, prêt à transformer votre Raspberry en chef d’orchestre de votre maison connectée ? À vos tournevis… et vos lignes de code !

Quitter la version mobile