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Astuces pour automatiser l’arrosage du jardin avec Home Assistant

Astuces pour automatiser l’arrosage du jardin avec Home Assistant

Astuces pour automatiser l’arrosage du jardin avec Home Assistant

Pourquoi automatiser l’arrosage avec Home Assistant ?

Si vous avez un jardin, vous connaissez l’éternel dilemme : arroser trop ou pas assez. Entre les départs en vacances, les journées trop chargées ou simplement l’oubli, ce petit rituel du soir peut vite devenir une corvée. Alors, pourquoi ne pas le faire faire automatiquement, intelligemment, et surtout : selon les vraies conditions météo ? C’est exactement ce que permet Home Assistant.

Basé sur une logique d’automatisation puissante, Home Assistant est aujourd’hui le centre nerveux idéal pour gérer un système d’arrosage sur-mesure. Dans cet article, je vous montre mes astuces pour automatiser efficacement l’arrosage du jardin avec Home Assistant, sans forcément investir dans un système hors de prix.

Le matériel nécessaire

Avant de plonger dans la configuration logicielle, voyons rapidement le matériel que j’utilise. Pas besoin d’un équipement haut de gamme, l’important c’est la fiabilité et la compatibilité avec Home Assistant.

Personnellement, j’utilise un Shelly 1 au garage pour piloter une électrovanne 24V branchée sur une alimentation dédiée. C’est sobre, fiable, et ça s’intègre parfaitement à Home Assistant via MQTT ou intégration native.

Étape de préparation : installation matérielle

Voici rapidement les étapes côté matériel, avant d’aborder la mise en place logicielle :

Bingo, la partie physique est prête. On passe maintenant aux choses sérieuses : l’automatisation.

Intégration du module dans Home Assistant

Que vous utilisiez un Shelly, un Sonoff ou un Wemos D1 mini avec ESPHome, le principe est le même : intégrer le module dans Home Assistant pour le rendre pilotable.

Pour les Shelly 1, l’intégration est souvent automatique si vous avez activé l’intégration Shelly. Sinon, ajoutez-le manuellement avec MQTT (ou via l’intégration officielle avec repos GitHub).

Testez le bouton virtuel depuis le tableau de bord Home Assistant. Quand vous cliquez, le relais devrait s’enclencher, et l’eau circuler. Vous commencez à voir l’intérêt ?

Création des automatisations simples

On va commencer par du basique : un arrosage tous les jours à 6h du matin pendant 20 minutes, sauf s’il a plu ou qu’il pleut.

Voici le processus étape par étape :

1. Créez une automatisation “Arrosage quotidien” :

Exemple YAML :

alias: Arrosage quotidientrigger:  - platform: time    at: "06:00:00"condition:  - condition: state    entity_id: weather.home    state_not: "rainy"action:  - service: switch.turn_on    target:      entity_id: switch.electrovanne  - delay:      minutes: 20  - service: switch.turn_off    target:      entity_id: switch.electrovannemode: single

Vous pouvez bien sûr adapter les horaires, la durée et les conditions selon vos besoins.

2. Intégrer les prévisions météo

Home Assistant permet d’utiliser des attributs de prévision météo (next_hours_forecast, pluie prévue…). Cela permet par exemple de ne pas arroser s’il est censé pleuvoir dans les 2 prochaines heures. Très utile pour économiser l’eau (et éviter le ridicule de faire tourner les arroseurs en pleine averse).

Astuce : Certains intègrent l’API de Météo France ou OpenWeatherMap pour une précision accrue avec les attributs comme forecast.condition ou forecast.precipitation.

Ajouter un capteur d’humidité du sol

C’est la cerise sur le gâteau pour passer d’une automatisation “intelligente” à une automatisation presque… humaine. Un capteur d’humidité (comme ceux en Zigbee ou en DIY avec Arduino & ESPHome) permet de déclencher l’arrosage uniquement lorsque le sol est réellement sec.

Exemple de condition supplémentaire dans l’automatisation :

condition:  - condition: numeric_state    entity_id: sensor.humidite_sol    below: 20

Avec ça, même les plantes les plus capricieuses ne devraient pas se plaindre.

Contrôle manuel et interface utilisateur

Pensez à ajouter un bouton de contrôle manuel sur votre tableau de bord (Lovelace), ainsi qu’un indicateur de statut (“Arrosage actif”, “Arrosage suspendu (pluie)”, etc.).

Ça donne un tableau de bord très clean, même depuis un smartphone.

Automatisations plus avancées

Envie d’aller plus loin ? Voici quelques idées testées chez moi ou lues sur les forums :

C’est là toute la beauté de Home Assistant : on peut ajuster à l’infini, selon ses besoins, la météo locale ou même l’humeur du chien (si on pousse le délire avec une puce RFID, mais je digresse).

Retour d’expérience après deux étés

Mon installation tourne en autonomie depuis deux saisons. Aucun oubli d’arrosage, moins de gaspillage d’eau, et surtout plus de plantes à moitié cramées après un week-end chez belle-maman. L’ajout d’un capteur d’humidité a clairement été un game changer en évitant les arrosages inutiles sur sol encore humide.

Niveau fiabilité, zéro souci : le Shelly fonctionne sans broncher, et l’électrovanne est restée étanche. J’ai juste dû placer un boîtier étanche IP65 pour la partie raccordée dans le jardin. C’est une petite précaution qui fait la différence dans le temps.

Petite astuce bonus : j’ai ajouté une notification Telegram qui me prévient si l’arrosage a démarré manuellement ou automatiquement. Ça rassure, surtout quand on est en vacances.

Conclusion pratique : efficacité, économie et tranquillité

Automatiser l’arrosage avec Home Assistant, c’est plus qu’un confort. C’est une optimisation de ressources, une sérénité d’esprit et une économie potentielle d’eau non négligeable. Et le meilleur dans tout ça ? C’est que le système peut évoluer, en fonction de vos envies et de votre budget.

Alors, vous attendez quoi pour planter vos premiers capteurs ?

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